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Colorants et additifs alimentaires compromettent la croissance et la connexion des cellules nerveuses - source « Autism Research Institute »

Selon une récente étude britannique, des colorants et additifs alimentaires courants conjuguent leurs effets de manière hautement toxique pour le développement des cellules du cerveau.


Karen Lau et al. ont tout d'abord étudié les effets isolés de deux exhausteurs de goût, l'acide L-glutamique (monosodium glutamate ou MSG) et l'aspartame, ainsi que de deux colorants alimentaires, le "bleu brillant" (E133) et le "jaune de quinoléine" (E104). (Le bleu brillant est autorisé aux Etats-Unis mais interdit dans la plupart des pays européens, tandis que le jaune de quinoléine est interdit aux Etats-Unis, en Australie et en Norvège, mais autorisé dans de nombreux pays. L'acide L-glutamique et l'aspartame sont quant à eux couramment employés aux Etats-Unis et ailleurs). Les chercheurs ont ensuite testé les effets de deux combinaisons, le monosodium glutamate associé au bleu brillant, et l'aspartame associé au jaune de quinoléine, sur des neuroblastes de souris en guise de modèles de neurones.


Karen Lau et al. ont pu constater que, pris isolément, le bleu brillant était l'inhibiteur de croissance neuronale le plus puissant, suivi de l'acide L-glutamique, du jaune de quinoléine et de l'aspartame. Une fois associés, ces additifs se sont avérés exercer un effet décuplé en freinant la croissance des cellules nerveuses dans des proportions bien supérieures à ce que l'on pourrait pu attendre aux vues de leur toxicité individuelle - jusqu'à quatre fois plus pour la combinaison monosodium glutamate/bleu brillant, et jusqu'à sept fois plus pour la combinaison aspartame/jaune de quinoléine. "Ces résultats indiquent", ont déclaré les chercheurs, "que ces deux combinaisons sont potentiellement plus toxiques que ce qu'on pourrait envisager en prenant la somme de leurs composés individuels". Des analyses complémentaires ont par ailleurs démontré que les effets du monosodium glutamate et de l'aspartame, mais non des colorants, étaient cohérents avec l'hypothèse d'une excitotoxicité des récepteurs NMDA des neurones (surstimulation de ces récepteurs induisant un endommagement des cellules).


Lau et al. ont par ailleurs étudié cinq produits de grignotage et boissons britanniques courants, et calculé l'exposition potentielle d'un enfant de 10 kg en partant de la quantité d'additifs et de colorants contenus dans ces produits et de l'absorption intestinale présumée de l'enfant. Aux vues de ces éléments, les chercheurs ont estimé que la simple consommation de l'un de ces produits associé à une boisson était théoriquement de nature à perturber la croissance des cellules nerveuses. Selon les chercheurs, les colorants alimentaires, le monosodium glutamate et l'aspartame sont des ingrédients fréquemment présents dans les aliments consommés par les jeunes enfants, particulièrement vulnérables face aux effets toxiques de telles substances. Pendant la poussée de croissance du cerveau, c'est-à-dire à compter du sixième mois de gestation et durant les quelques années qui suivent la naissance, estiment-ils, "la multiplication des cellules, leur migration, leur différenciation ainsi que la formation des synapses, se déroulent de manière extrêmement précise. Toute interférence, à n'importe laquelle de ces étapes, est susceptible de contrarier les étapes suivantes, et des perturbations à court terme peuvent avoir des effets à long terme".


Note de la rédaction : cette étude vient étayer la thèse de l'incidence des "excitotoxines" telles que le monosodium glutamate et l'aspartame dans l'autisme et autres troubles associés, et confirment, si besoin en était, que la nourriture industrielle, qui présente une forte teneur en conservateurs, édulcorants artificiels et colorants, constitue l'un des facteurs majeurs de l'épidémie actuelle de troubles de l'apprentissage et du comportement.


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"Synergetic interactions between commonly used food additives in a developmental neurotoxicity test", (étude de la neurotoxicité sur le développement induite par les interactions synergiques de différents additifs alimentaires répandus) Karen Lau, W. Graham McLean, Dominic P. Williams, and C. Vyvyan Howard, Toxicological Sciences, 13 décembre 2005. Adresse : Karen Lau, Developmental Toxicopathology Unit, Department of Human Anatomy and Cell Biology, University of Liverpool, Sherrington Buildings, Liverpool L69 3GE, RU.


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"Combining food additives may be harmful, say researchers" (des chercheurs alertent sur les risques présentés par l'association de certains additifs alimentaires), The Guardian, 21 décembre 2005.


Traduit par é.t.i.c